Le Mont Revard, le balcon majestueux de la Riviera des Alpes

À vingt minutes à peine du tumulte d’Aix-les-Bains, la route s’élève en lacets à travers les forêts du massif des Bauges. À mesure que l’on grimpe, le lac du Bourget se dévoile, scintillant, tandis que les villages se rétrécissent dans le rétroviseur. Tout en haut, à 1 562 mètres d’altitude, s’étend le Mont Revard, un plateau suspendu entre ciel et terre, théâtre d’un panorama saisissant et refuge des amoureux de nature, de silence et d’altitude.

Un panorama inégalé sur la Savoie et les Alpes

Depuis les trois passerelles panoramiques en verre et acier qui avancent au-dessus du vide, on contemple la Savoie dans toute sa splendeur :
le lac du Bourget, long miroir d’azur, s’étire à perte de vue ; la Dent du Chat se découpe dans la lumière ; et au loin, les cimes enneigées du Mont-Blanc rappellent que le pays de Savoie est d’abord une terre de montagnes.
Par temps clair, on distingue jusqu’à la Chartreuse et parfois même les contreforts du Jura.

Ici, on se sent minuscule mais infiniment vivant. Le vent fouette le visage, le silence gronde doucement dans les forêts en contrebas, et le monde paraît suspendu. Le Revard n’est pas seulement un point de vue : c’est une expérience sensorielle.

Le Revard, pionnier du tourisme alpin

Bien avant que les stations de ski ne fleurissent partout, le Mont Revard était déjà à la mode.
Dès 1892, un chemin de fer à crémaillère reliait Aix-les-Bains au sommet. Les curistes montaient en habits élégants, pour « respirer l’air pur des montagnes ». Ce fut l’un des premiers trains de montagne de France !
Dans les années 1930, un téléphérique prit le relais, transportant aussi bien des randonneurs que des touristes venus admirer la vue depuis le « balcon de la Savoie ».
L’infrastructure a disparu, mais son esprit demeure : le Revard, c’est l’aventure douce et la beauté accessible.

🕰️ Anecdote amusante : on raconte qu’à l’époque, certains dînaient en costume sur la terrasse du Grand Hôtel du Revard avant de redescendre… à pied, lanternes à la main !

 Ce qu’on peut faire là-haut

Le Revard n’est pas qu’un point de vue : c’est un plateau vivant, à explorer été comme hiver.

En été 🌿

• Randonnée : des dizaines de sentiers serpentent à travers prairies et forêts. La boucle du belvédère (facile, 1h) ou la marche vers la Croix du Nivolet (3-4h A/R) font partie des plus prisées.

• VTT & trottinettes électriques : le plateau offre de superbes pistes forestières avec panorama sur les Bauges.

• Parapente : décollage possible depuis le Revard pour un vol au-dessus du lac – un moment suspendu entre adrénaline et contemplation.

• Observation de la faune : chamois, renards, buses variables… à l’aube, le plateau bruisse d’une vie discrète mais foisonnante.

En hiver ❄️

• Ski nordique et raquettes : le domaine de Savoie Grand Revard offre plus de 150 km de pistes, l’un des plus vastes d’Europe.

• Ski de descente : plusieurs pistes familiales et un espace débutant, parfait pour apprendre.

• Balade panoramique : même sans skier, le belvédère reste accessible – et les chocolats chauds du bar d’altitude sont une récompense suffisante.

Pause gourmande avec vue

Après l’effort, le réconfort : au sommet, quelques chalets restaurants et auberges servent une cuisine savoyarde généreuse : croziflette, tartiflette, diots et tarte aux myrtilles.
Le tout accompagné d’un Apremont bien frais, en regardant le soleil descendre derrière les crêtes.
Si vous préférez la simplicité, installez-vous sur un banc avec votre pique-nique : le panorama vaut tous les étoilés Michelin.

ℹ️ Infos pratiques

En résumé

Le Mont Revard est bien plus qu’un panorama :
c’est un lieu où l’on se reconnecte à la nature, où le temps ralentit et où la Savoie se contemple dans toute sa grandeur.
Entre histoire, sport, gastronomie et sérénité, le Revard réussit ce mélange rare : émerveiller sans artifice, ressourcer sans effort.

Le mot de la fin

Quand on redescend vers Aix-les-Bains, le lac apparaît de nouveau, paisible, comme un miroir du ciel.
On comprend alors pourquoi tant de voyageurs, depuis plus d’un siècle, gravissent le Revard :
pour respirer, se recentrer, et retrouver un peu de cette hauteur intérieure qu’offre la montagne.