Syndic de copropriété : à quoi ça sert ?

À quoi sert un syndic de copropriété ? C’est à cette question récurrente que nous allons consacrer cette page !

Attention, et nous ferons le point dès le premier paragraphe : il ne faut pas confondre syndic et syndicat. Si ces deux entités sont très liées, elles n’en restent pas moins différentes.

Dans tous les cas, que vous soyez propriétaire ou locataire, mieux vaut connaître les fonctions du syndic, et la manière dont il participe à l’administration des lieux.

Le « syndic » et le « syndicat » de copropriété

Voici donc pour commencer la manière dont il faut distinguer syndic et syndicat de copropriété :

  • Le syndicat est nécessairement pluriel. Autrement dit, il s’agit d’un groupe de copropriétaires. C’est pourquoi lors des prises de décisions, des votes sont organisés en assemblée générale. La voix de chacun(e) est entendue pour poser les jalons de la vie en communauté.
  • Le syndic, lui, correspond à une seule personne physique ou morale. Véritable émissaire sur le plan légal, il est considéré comme un représentant légal du syndicat.

Dans les deux cas, le mot s’est forcé à partir du latin « syndicus », autrement dit « avocat ou représentant d’une ville » (source). Vous l’aurez compris : l’acception du terme s’est étendue depuis ses origines, elle a même, en français, quitté l’échelle d’une cité pour rejoindre celle d’une communauté plus restreinte.

Plus restreintes, certes, mais une bonne gestion reste indispensable. En amont, le syndicat définit les règles, les projets, les lignes directrices de l’habitation au sein d’une résidence, d’un lotissement… Le syndic, quant à lui, apparaît comme un « gardien », au sens juridique du terme. Il veille au respect des droits et des devoirs au sein d’une copropriété.

Concentrons-nous maintenant sur cette entité en particulier.

Le syndic : une occurrence unique par copropriété

Au moment d’élaborer ce petit guide, nous nous sommes interrogés sur l’existence (ou non) de cas où le rôle du syndic serait distribué entre plusieurs personnes physiques ou morales.

Manifestement, et selon la doctrine, il n’y a bien qu’un(e) seul(e) syndic par copropriété. C’est notamment ce qu’on apprend dans cet article du Monde.

Lorsqu’on y réfléchit, cette limite a du sens. L’idée est justement d’établir un tampon. De désigner un référent, qui protège idéalement les intérêts de toutes les résidentes et résidents, avec un focus sur les affaires de la copropriété.

Si un conflit survient entre le syndicat et un locataire par exemple, lorsque ledit conflit est malheureusement porté jusqu’au tribunal, le syndic devrait (accompagné d’un avocat) officier en tant que représentant du groupe.

Ce n’est pas sa seule attribution, évidemment.

Bon à savoir

Il ne faut pas confondre personne au sens commun du terme… et selon son sens juridique. Puisqu’un syndic peut être une personne morale, il n’est pas exclu que plusieurs personnes physiques le constituent. En revanche, elles n’existent pas en tant qu’individus dans ce contexte précis. C’est la société, la compagnie, l’organisme qui fait foi.

Quelles sont les différentes attributions du syndic ?

Nous n’allons pas énumérer toutes les missions du syndic, d’autant que certaines s’avèrent très précises selon le contexte.

On peut tout de même citer ces fonctions, qui paraissent incontournables :

  • Harmoniser et superviser les travaux de maintenance, d’entretien, de rénovation nécessaires au sein de l’immeuble.Attention : son rôle est essentiellement Il n’est pas attendu qu’il maîtrise chaque ouvrage, car des professionnels se chargent des opérations en tant que telles.
  • Vérifier et percevoir les charges de la copropriété. 

    En l’occurrence, c’est à un travail de comptabilité que cet acteur polyvalent s’adonne ! De nos jours, de nombreux outils informatiques permettent de fluidifier les contrôles et d’alléger certains calculs. Il n’en reste pas moins important de tenir un registre et d’observer une grande transparence dans la gestion des paiements.

  • Planifier et organiser le contenu des assemblées générales. Ces moments sont précieux, et obligatoires au demeurant. Ils permettent de prendre des décisions essentielles, d’aborder des questions litigieuses…Il est bien évidemment possible de désigner un copropriétaire pour prendre le déroulement des échanges en notes. Garder une trace écrite de ce qui a été dit et acté n’est, d’ailleurs, pas négociable. Il en va de la protection juridique des personnes (physiques ou morales) impliquées.
  • Rester attentive/attentif à la sécurisation des infrastructures ; le cas échéant solliciter une ou plusieurs interventions afin de respecter les normes en vigueur.
  • Correspondre avec les assurances, en surveillant les éventuels changements de police, l’échéance des contrats… Une mauvaise gestion de cette dimension peut engendrer des coûts importants.
  • Administrer, donc, au sens large du terme, le quotidien de la copropriété. Veiller à ce que les gains, les pertes, les arrivées, les départs… bref, tout ce qui rythme les affaires d’une résidence.Cela passe par le maintien d’une fidélité au règlement de copropriété, qui s’impose comme le repère central quoi qu’il arrive. L’élaboration de ce document ne doit jamais être négligée ou improvisée : l’implication d’un juriste, notamment, permet de dessiner les contours de la cohabitation tout en respectant la législation française.

    Bien qu’il ne puisse pas « sanctionner » directement un copropriétaire, le syndic a tout de même le devoir de préserver les résident(e)s. Il lui incombe donc d’éviter les débordements et de rappeler aux contrevenants les clauses de la charte.

Être syndic : un vrai challenge à relever ?

Il faut s’armer d’une grande perspicacité et d’un sens aiguisé de la gestion pour devenir (et rester) syndic de copropriété.

Plus les lieux sont vastes, plus les appartements sont nombreux, plus la tâche se révèle délicate. Lorsqu’une seule et même personne s’occupe d’être le représentant de la communauté, il doit nécessairement consacrer du temps et de l’énergie à ses occupations.

Néanmoins, il y a de quoi ressentir une certaine fierté quand la coordination est réussie et porte ses fruits. Cette personne physique ou morale est absolument indispensable – elle est au carrefour des requêtes, des démarches, des initiatives les plus diverses.

Si vous pensez avoir les épaules pour devenir syndic, alors n’hésitez pas à vous lancer dans l’aventure !